Oeuvres de Fénelon, archevêque de Cambrai: précédées d'Études sur sa vie, Volume 3

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Popular passages

Page 427 - Cependant vos peuples, que vous devriez aimer comme vos enfants, et qui ont été jusqu'ici si passionnés pour vous, meurent de faim. La culture des terres est presque abandonnée, les villes et la campagne se dépeuplent ; tous les métiers languissent et ne nourrissent plus les ouvriers, Tout commerce est anéanti.
Page 112 - Ils sont plongés dans cet abîme de délices comme les poissons dans la mer ; ils ne veulent plus rien , ils ont tout sans rien avoir, car ce goût de lumière pure apaise la faim de leur cœur; tous leurs désirs sont rassasiés, et leur plénitude...
Page 48 - Ces peuples sont bien malheureux d'avoir employé tant de travail et d'industrie à se corrompre eux-mêmes ! Ce superflu amollit, enivre, tourmente ceux qui le possèdent : il tente ceux qui en sont privés de vouloir l'acquérir par l'injustice et par la violence.
Page 227 - Ses longs mugissements font trembler le rivage. Le ciel avec horreur voit ce monstre sauvage; La terre s'en émeut, l'air en est infecté; Le flot qui l'apporta recule épouvanté.
Page 107 - ... pas dieu ; elle m'a empoisonné : je ne suis plus rien. On mit hier avec pompe mes cendres dans une urne d'or; on pleura , on s'arracha les cheveux ;* on fit semblant de vouloir se jeter dans les flammes de mon bûcher pour mourir avec moi ; on va encore gémir au pied du superbe tombeau où l'on a mis mes cendres : mais personne ne me regrette , ma mémoire est en horreur , même dans ma famille; et ici-bas je souffre déjà d'horribles traitemens.
Page 236 - Il ajoute que le législateur des Juifs, qui n'était pas un homme ordinaire, ayant fort bien conçu la grandeur et la puissance de Dieu, l'a exprimée dans toute sa dignité au commencement de ses lois, par ces paroles : Dieu dit : que la lumière se fasse : et la lumière se fit.
Page 120 - Echinades, où il vécut en paix. Peu de temps après, un Daunien d'une naissance obscure, mais d'un esprit violent et hardi, nommé Dioscore, vint la nuit dans le camp des alliés leur offrir d'égorger dans sa tente le roi Adraste.
Page 30 - On voulut savoir mon sentiment. Je répondis ainsi : Un roi qui ne sait gouverner que dans la paix ou dans la guerre, et qui n'est pas capable de conduire son peuple dans ces deux états, n'est qu'à demi roi. Mais si vOUS comparez un roi qui ne sait que la guerre, à un roi sage qui , sans savoir la guerre, est capable de la soutenir dans le besoin par ses généraux, je le trouve préférable à l'autre. Un roi entièrement tourné à...
Page 67 - Mettez-vous en ma place. Si vous avez été trompé jusqu'ici, c'est que vous avez bien voulu l'être ; c'est que vous avez craint des conseillers trop sincères. Avez-vous cherché les gens les plus désintéressés, et les plus propres à vous contredire? Avez-vous pris soin de faire parler les hommes les moins empressés à vous plaire, les plus désintéressés dans leur conduite, les plus capables de condamner vos passions et vos sentiments injustes ? Quand vous avez trouvé des flatteurs, les...
Page 5 - La mort courait de rang en rang partout sous ses coups.' Semblable à un lion de Numidie que la cruelle faim dévore, et qui entre dans un troupeau de faibles brebis, il déchire, il égorge, il nage' dans le sang; et les bergers," loin de secourir le troupeau, fuient, tremblants, pour se dérober 3 à sa fureur.

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