Histoire de la souveraineté: ou, Tableau des institutions et des doctrines politiques comparées

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V. Lecou, 1854 - Greece - 564 pages
 

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Popular passages

Page 338 - L'État ne peut trouver de salut que dans l'accord des citoyens à vouloir son existence et sa durée. Or, c'est ce qu'on rencontre à Sparte ; la royauté est satisfaite par les attributions qui lui sont accordées ; la classe élevée , par les places du sénat, dont l'entrée est le prix de la vertu ; enfin le reste des Spartiates, par l'Éphorie qui repose sur l'élection générale. Lycurguc lui-mêmc. Clio, Co. Voir pas pourquoi il n'aurait point pmCragius, liv. II, cb. iv.—Andries. ployé...
Page 287 - Mais il pourra se faire qu'un citoyen de la race d'or ait un fils de la race d'argent, qu'un autre de la race d'argent mette au monde un fils de la race d'or, et que la même chose arrive à l'égard des autres races.
Page 359 - ... indisciplinables , et n'ont jamais pu conquérir leurs voisins. En Asie , au contraire , les peuples ont plus d'intelligence, d'aptitude pour les arts ; mais ils manquent de cœur, et ils restent sous le joug d'un esclavage perpétuel. La race grecque, qui topographiquement est intermédiaire , réunit toutes les qualités des deux autres. Elle possède à la fois l'intelligence et le courage; elle sait en même temps garder son indépendance et former de bons gouvernements, capable, si elle...
Page 203 - En un mot, j'ose le dire, notre République est l'école de la Grèce. Il me semble y voir chaque citoyen doué d'une heureuse flexibilité que jamais n'abandonnent les grâces, et qui le rend capable d'un grand nombre de qualités différentes. Que ce soit moins ici une vaine pompe de paroles que la vérité des faits, c'est ce qu'indique assez la puissance où ces qualités nous ontconduits.
Page 422 - Pour lors Rome ne fut plus cette ville dont le peuple n'avait eu qu'un même esprit, un même amour pour la liberté, une même haine pour la tyrannie, où cette jalousie du pouvoir du sénat et des prérogatives des grands, toujours mêlée de respect, n'était qu'un amour de l'égalité. Les peuples d'Italie étant devenus ses citoyens, chaque ville y apporta son génie, ses intérêts particuliers, et sa dépendance de quelque grand protecteur.
Page 202 - République des honneurs, c'est par des vertus, et non parce qu'on est d'une certaine classe. Peut-on rendre quelque service à l'état, on ne se voit pas repoussé parce qu'on est obscur et pauvre. Tous, nous disons librement notre avis sur les intérêts publics ; mais dans le commerce journalier de la vie, nous ne portons pas un œil soupçonneux sur les actions des autres ; nous ne leur faisons pas un crime de leurs jouissances ; nous ne leur montrons pas un front sévère, qui afflige du moins,...
Page 222 - Il se jette dans > une affaire , tête baissée et sans jugement , > semblable à un torrent qui entraîne tout ce » qu'il rencontre sur son passage. Puissent les > ennemis des Perses user de la démocratie ! > Pour nous, faisons choix des hommes les > plus vertueux...
Page 504 - ... maintenir l'ordre politique établi par lui-même. Mais si jamais le peuple en est venu à frapper un roi juste, ou à lui ravir le trône; ou même, et l'exemple en est plus fréquent, s'il a goûté du sang des grands, et qu'il ait prostitué l'État tout entier à la fureur de ses caprices, sachez bien qu'il n'est pas de mer, ou d'incendie si terrible , dont il ne soit plus facile d'apaiser la violence que celle d'une multitude insolente et déchaînée.
Page 21 - Européens, la cause eu est surtout aux saisons, qui, chez eux, ne sont point marquées par de grands changements de chaleur ou de froid , mais offrent une température presque égale. Il n'ya pas alors ces vives secousses de l'âme, et ces fortes révolutions du corps, qui naturellement effarouchent l'humeur, et la rendent plus indocile et plus violente qu'elle ne le serait dans une situation uniforme. Car ce sont les brusques passages d'un extrême à l'autre qui excitent le moral des hommes, et...
Page 422 - La ville déchirée ne forma plus un tout ensemble ; et comme on n'en était citoyen que par une espèce de fiction, qu'on n'avait plus les mêmes magistrats, les mêmes murailles, les mêmes dieux, les mêmes temples, les mêmes sépultures, on ne vit plus Rome des mêmes yeux, on n'eut plus le même amour pour la patrie, et les sentiments romains ne furent plus.

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